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Aurélie ailleurs

5 juin 2007

Pendant que je "surveille" un examen...

...me vient la pressante envie de vous dire quelque chose.  Ou plutôt de vous confier quelque chose. Vous confiez un trésor. Et ce trésor, c'est un nom. Le nom d'un écrivain. Belge. Edité en France.

Jean-Philippe Toussaint.

Cela fait longtemps que je n'avais pas lu des livres aussi beaux. Je pourrais m'arrêter là, je parlerai quand même de son écriture sobre, élégante, "naturelle". Le pouvoir d'évocation des mots arrive, dans ces pages, à la plénitude, à la perfection. L'eau qui coule sur une vitre, dans les livres de Toussaint, c'est l'eau universelle qui coule sur les vitres du monde entier. Et la fuite des hommes est votre fuite quotidienne...

Vous comprendrez en lisant. Allez, courez, achetez les livres de Jean-Philippe Toussaint, homme avant d'être écrivain.

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5 juin 2007

Les petites histoires de mon w-e et de mon début de semaine ou la démonstration qu'on ne s'ennuie pas à Brno

Un petit message avant de commencer le boulot.

Tout ça pour dire que je sens que la semaine va être bien remplie. Le week-end fut déjà assez occupé... Jugez plutôt. Feu d'artifice vendredi. Samedi, nous sommes allées, Marylène et moi, à la fête de la bière samedi ; la ville organisait des concerts et nous avons pu déguster - raisonnablement - des bières de petites brasseries. Nous avons surtout beaucoup ri et dansé lors d'un concert de rockabilly. Imaginez vous en train de danser du rock sous la pluie, en T-shirt parce que vous avez trop chaud. Vous y êtes? Et bien nous étions comme ça, Marylène et moi, ce samedi. C'est le genre d'expérience où l'on se dit que c'eût été (eh oui) dommage de rester chez soi. J'essaie désespérément de mettre une vidéo en ligne mais ce n'est pas évident avec la connexion que j'ai ici. Bientôt, il y aura l'album photo de cet après-midi récréatif.

Dimanche relax et "sportif" puisque, pour la première fois depuis un bail, je suis allée à la piscine. Bon, pas d'exploit, hein. Nous (j'étais de nouveau avec Marylène) avons nagé 50 minutes, et avec de nombreuses pauses (notamment pour aller au jacuzzi). N'empêche que je vais y retourner bientôt. C'est un peu loin de chez moi, mais la piscine est magnifique (on a vue sur le château) et agréable. Allez jeter un coup d'oeil sur le site : http://www.kravihora-brno.cz/en/ (page en anglais). 

Hier, je ne me suis pas reposée non plus, d'autant plus qu'au soir, nous sommes allés boire un verre, moi avec quelques profs de l'Alliance française. Rencontre avec des étudiants en français de l'Alliance. Très sympa! Aujourd'hui, je me dis que je vais quand même devoir sérieusement entamer mon rapport car, demain soir, Julien arrive. Je ne crois pas que je vais beaucoup travailler quand il sera là. Ensuite, samedi, Julien part et maman arrive! Ce n’est pas mieux... Je vais vouloir faire un tas de choses avec elle (Prague, Vienne...). Ensuite, je pars en Pologne. Jusqu'au 25 juin. Bon ! Après il me reste une semaine où je pourrai m'occuper avant que Ben n'arrive. A ce moment-là, je peux faire mon rapport...

Vous voyez, c'est clair, on ne s'ennuie pas ici à Brno. Mais comme vous vous en doutez, j'aurais bien aimé que Ben vive tout cela avec moi. D'autant plus que pour le moment, il est totalement stressé avec ses examens. Et ses week-ends de travail. Il faudrait que je puisse envoyer un peu de douceur de vivre en Belgique !

2 juin 2007

Après une petite interruption, me revoilà sur le

Après une petite interruption, me revoilà sur le réseau.

Il faut dire que j'ai été un peu occupée. Fin du semestre, séjour en Belgique, examens dès le retour à Brno, corrections à gogo. Je n'ai pas chômé. Depuis deux semaines, c'est mon premier weekend un peu plus relax à la maison. Résultat : je dois m'occuper de la logistique (entendez par là : faut nettoyer et faire des lessives). Rien d'autre au programme, si ce n'est un bon repos bien mérité.

Un petit mot du séjour en Belgique : ce fut bref, mais vraiment agréable. J'ai aussi dû prendre au moins un kilo : essayer de faire un condensé de nourriture belge en quatre jours et vous verrez le résultat. Tomates-crevettes accompagné de frites et de mayonnaise (natuurlijk). Pâtes au pesto (le plat emblématique de notre couple) accompagné d'une bonne bouteille de vin. Des croissants au matin (un dimanche avec croissants tous les six mois, ça se comprend que je ne résiste pas). Bref, que du très léger. Heureusement qu'il y a eu Paris pour nous faire marcher un peu. Nous sommes, en effet, aller voir l'exposition "Armenia Sacra" au Louvre. Ensuite, nous nous sommes baladés toute la journée au hasard, dans Paris. Je râlais un peu de ne pas avoir de guide pour m'y retrouver mieux mais, finalement, n'était-ce pas une autre façon de découvrir la ville ? Franchement, nous sommes arrivés dans de petites rues inconnues bien sympathiques, ma foi, rues que nous n'aurions pas vues si nous avions eu les conseils du guide touristique. Tout ça en papotant sans Skype interposé. Reconnaissons que ça ne nous arrive pas si souvent et qu'une journée complète de papotage n'est pas suffisante.

J'ai aussi repéré les Vespa de mes rêves...   

DSCN2100        DSCN2088

Voilà qui était très culturel...

Bon, en fin de journée, nous étions épuisés. Ayant échoué à avancer le voyage du retour prévu à 19h00, nous nous sommes résolus, moi à traîner dans les librairies, à lire l'intégralité des horoscopes (!! quand je vous dis que j'étais crevée!!) de toutes les revues débiles qui se retrouvent dans chaque librairie de la planète, et Ben à faire désespérément le tour de la gare pour trouver un banc afin de se reposer. Le banc étant un objet d'une grande rareté dans les gares parisiennes (chose que j'ignorais totalement et que j'ai découvert à ma grande surprise ce jour-là), Ben a dû se résoudre à s'asseoir par terre (il n'était pas le seul d'ailleurs). Dans le train, contrairement à toutes prévisions, c'est moi qui ai dormi durant toute la route du retour, Ben étant trop fatigué pour dormir.

En dehors de Paris et de mes excès alimentaires, j'ai pu revoir un peu tout le monde de la famille : ma soeur, ma grand-mère, mes parents. Les amis, ce sera pour juillet. Quatre jours, c'est vraiment trop court! Il faut quand même dire que j'ai revu Pauline qui était venue à la Fête de l'accordéon. Un hasard que je sois là aussi. Nous l'avons invitée à boire un verre à La Cave à bières.

De retour à Brno, j'avais mes examens de dissertation, de culture et civilisation, de littérature. Bref, le week-end passé, j'ai passé deux jours à corriger. Heureusement qu'il y avait du soleil et que je pouvais faire cela dehors. C'était moins pénible. La semaine qui a suivi fut consacrée aux examens... et aux corrections qui vont avec.

La semaine prochaine, les examens continuent mais il y en a nettement moins. Et surtout, Julien et ses copines arrivent avant que maman ne prenne le relais. Du 6 juin au 20 juin, je ne serai pas seule à Brno. Ca me fait très plaisir. Il faudrait que je réfléchisse à un petit programme... Prague, Olomouc, Telc, Lednice, Kromeriz... Que de choses à voir en ce beau pays qu'est la République tchèque !

12 mai 2007

Un souper et un film

Proverbe du jour : "Quand on aime, il faut partir" (j'invente rien, c'est Blaise Cendrars qui le dit)

Vendredi, pour la première fois depuis mon arrivée ici, j'ai été souper chez Petr, Anna et Dorota. Petr. Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est bien la première fois que je vais manger chez lui et sa femme. La glace a mis du temps à se rompre, mais on y est presque. C'était bien sympathique et ils ont eu à coeur de me préparer un repas tchèque.

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Le week-end continue. Rien d'exaltant. En ce moment, le temps semble être d'une lenteur surréaliste. Je m'ennuie souvent ces derniers temps. Pas que je n'ai pas de travail (merci, je suis servie) mais je ne suis plus très motivée. Je connais ça : phénomène de fin de semestre. J'espère que les quatre jours en Belgique (qui arrivent à grands pas!!!) vont me redonner un peu d'énergie pour les quinze jours qui suivent, c'est-à-dire les examens.

Hier, pour le cinquième fois depuis le début de l'année, j'ai regardé In the Mood for love. Je ne peux dire ce que je ressens lorsque je le regarde. L'histoire est terriblement belle et sensuelle. Mais cette sensualité vient, je croit, de la beauté irréelle de Madame Chan. Cette femme-brindille dont le déhanché et les robes au col mao soulignent la grâce me bouleverse. Et chaque fois, la même question récurrente : comment son mari a-t-il pu la tromper ? Comment est-ce possible que les hommes de la terre entière ne soient pas amoureux de cette femme, amoureux à s'en damner ? S'ajoute en suite la musique, lente, qui souligne le déhanché de la femme aux robes à col mao. Musique qui signifie ce déhanché, qui s'identifie, qui, en plus d'être mélancolique, devient sensuelle. Ca  me tirerait presque les larmes des yeux. J'ai donc regardé le film, avec, au fond de moi, une sensation de tiraillement venant de cette envie de pleurer devant la beauté de cette femme qui irradie tout le film. Il faudra que je le regarde une sixième fois bientôt...

9 mai 2007

Coup de chapeau

Bonjour à tous !

Un petit coup de pub pour Janneke, ma colocataire hollandaise qui a écrit un livre, sorti en mars (je suis un peu en retard, je sais)... L'histoire du Boekenbal, "bal littéraire" créé en 1947 : très populaire en Hollande, il est considéré comme l'événement qui fait de vous un écrivain reconnu en Hollande. "A place to be"...

boek_boekenbal

Het Boekenbal is het rituele openingsfeest van de Nederlandse Boekenweek. Enkel genodigden worden toegelaten. Het is een eer om uitgenodigd te worden, want een uitnodiging voor het boekenbal, is een erkenning van je schrijverschap. Dat fameuze boekenbal bestaat nu al 60 jaar en Janneke Weijermars sprokkelde de geschiedenis van het bal bijeen: literaire rellen, dronkemansgevechten, tradities als het 'meenemen' van de versieringen, zijn maar enkele van de anekdotes in 'Het is pas feest als Harry is geweest' (uitgeverij De Buitenkant). Of het boekenbal al één niet-lezer tot lezen heeft aangezet, is maar de vraag.

http://www.radio1.be/radio1_master/programmas/hsa/r1_hsa_20070422/index.html

www.weijermars.org

www.uitgeverijdebuitenkant.nl

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7 mai 2007

Mon petit blog

Pas des tonnes de choses à raconter puisque entre correction et correction, je n'ai pas fait grand chose... J'ai bien lu quelques pages de Platonov (étrange est sa façon d'écrire) et bu un café avec un collègue. Puis me voilà en train de taper ce petit mot.

Juste une petite réflexion sur "le blog". Mon blog... Il est protéiforme et fondamentalement il ne ressemble à rien pour le moment. Pourquoi en avoir créer un ? J'annonce fièrement que je vais y raconter mes voyages dans le monde et dans ma tête... Raconter ma vie à Brno, ça me semble réchauffé puisque ça fait un an que j'y vis. Même si l'impression d'étrangeté ne passe jamais totalement. C'est vrai. Je retire donc le "réchauffé". Pour ce qui est des voyages dans le coin, il faut bien avouer que, pour l'instant, je ne bouge plus beaucoup. J'attends la venue de Ben pour cela. Enfin, je ne me sens pas âme à raconter mes voyages immobiles pour le moment. Les considérations politiques que je vous ai livrées ne sont que quelques réflexions de circonstances.

Il faut que je me décomplexe face à la machine. Travail de maturation... Travail de mise en condition. Ce n'est finalement pas si naturel. Peut-être est-ce la première étape avant de devenir écrivain (véritable écrivain et pas scribouilleur écrivain du dimanche ou du journal intime caché au fond du tiroir). Accepter de se faire lire par une foule d'anonymes. Confession de vocation ?

Dobrou noc !

7 mai 2007

Le petit mot du matin

Profitons-en! Le soleil est là et pas pour longtemps selon les prévisions météorologiques. Alors, ne boudons pas notre plaisir... et armons-nous de courage. Aujourd'hui, en effet, mon programme est loin d'être exaltant : correction des dissertations. Ca risque d'être... Je ne trouve pas le qualificatif. En effet, faudrait un mot qui puisse résumer "drôle, énervant, déprimant". Parce que, quand je corrige les dissertations de mes étudiants, je passe par toutes les gammes de l'émotion. J'ai même parfois envie de pleurer. C'est vous dire. Je crois que qui n'a pas enseigné la dissertation en pays non francophone ne sait pas ce que veut signifier "être confronté à un mur". C'est carrément la galère... Mais je réfléchis et n'abandonne pas l'idée de trouver une méthode efficace.

Sinon, juste une petite note sur le feuilleton "Le petit Nicolas, roi de France". 

Très bonne chronique de Guy Carlier sur France Inter. Oui, en ce moment, je suis très branchée Inter; mais je vais bientôt me rebrancher belge, en prévision de NOS élections à nous. 

Il faut bien avouer qu'autant jamais je n'aurais voté pour Sarko, autant  je ne voudrais pas être socialiste en France... Les dirigeants du parti n'ont apparemment rien compris. Ecoutez-les se tirer dessus, entendez les coups bas. Au lieu de se réunir autour de Ségolène Royal qui, oui, a créé un mouvement, les voilà qui se renvoient la responsabilité de l'"échec" et qui se posent déjà en leader pour la conduite vers les élections législatives. En bref, ils n'ont rien compris, les diplodocus... Faudrait donc penser à les laisser dans leur Crétacé, parce que y en a assez (non, non, c'était pas pour faire rire. J'aurais pu dire aussi "c'est crét-assez, disait le dinosaure", mais là vous auriez peut-être arrêté de lire en décrétant que j'étais une Belge stupide... Mais j'évite puisque c'est le début de ce blog (c'est le deuxième jour du bébé : la maman se porte très bien, merci.

Enfin, avant de conclure, je vous invite à aller écouter d'urgence http://www.arteradio.com/son.html?24200.

Bonne journée...

6 mai 2007

Jour noir pour la France

Toutes mes condoléances aux Français que je connais...

Sarkozy, président du monde. Le petit Nicolas semble vouloir dispenser la bonne parole au-delà des frontières françaises... C'est en tout cas ce qui ressort de son discours Espérons que la Belgique est immunisée contre le discours national-socialiste du Hongrois le plus français de France. Quoique je dois avouer avoir vu un drapeau belge qui s'était fourvoyé dans la foule des partisans UMP, drapeau sur lequel était brodé la phrase : "Les Belges avec Sarkozy". Je voudrais dire au porteur de ce drapeau : "Parle pour toi". Ca devait être un rattachiste wallon qui venait goûter l'ambiance d'une présidentielle française...

A présent, les Belges doivent impérativement se tourner vers leurs élections à eux, qui arrivent à grands pas et qui ne sont pas moins passionnantes. Eh non, mes chers compatriotes - ça y est, je me mets à parler comme un président de la République française -, nos élections ne sont pas moins intéressantes. De grands enjeux se profilent à l'horizon : nous aussi, nous devrons voter pour un projet portant sur l'emploi, l'éducation, l'environnement, mais nous devrons penser aussi aux réformes de l'Etat qui vont probablement incomber au prochain gouvernement. Ainsi aujourd'hui, Yves Leterme a déclaré publiquement se présenter pour le Sénat : Monsieur L. sera premier sur la liste au Sénat de son parti. Deux remarques à ce sujet. D'abord, je dois dire que cette déclaration m'a bien fait rire : comme si on savait pas qu'il allait s'y mettre ; et on se doutait bien aussi qu'il n'allait pas avoir l'humilité d'un Jacky Morael et se placer  en tête de liste en plus. C'est qu'Yves, il s'aime bien, sinon il n'aurait pas été faire le clown sur des plateaux télé comme il l'a fait.  Ensuite, j'aimerais rappeler à tous les francophones de Belgique qu'Yves Leterme est ce gentil Flamand qui a dit texto que les francophones de Belgique n'étaient pas en état intellectuel d'apprendre le néerlandais. Si l'on se souvient que son père était francophone, on appréciera l'ironie de cette petite sentence... Sans vouloir diaboliser ni Leterme ni les Flamands (on ne va pas jouer le jeu des extrêmistes), il y a quand même de quoi s'inquiéter... Donc, oui, les enjeux sont grands ; et les discussions seront intéressantes. Et puis il faudrait aussi faire quelque chose contre la domination rouge sur les francophones.

Sur ce, je vous laisse. Français, ne pleurez pas trop ce soir.  Courage !

6 mai 2007

Un de perdu... Un de trouvé!

En ce dimanche un peu gris est né mon nouveau blog.

L'ancien est mort dans les circonvolutions du réseau. Je ne m'en occupais plus vraiment, il est vrai. Alors voilà : ce manque d'attention lui a été fatal. Qu'à cela ne tienne ! Sur ses cendres encore chaudes est apparue l'idée d'en recréer un autre.

Est-ce un voeu pieux ou le résultat de mon enthousiasme débordant du jour, malgré le temps maussade ? Toujours est-il que cette fois, j'essaie de me convaincre qu'il faut que je sois  un tout petit peu plus assidue dans la maintenance du blog. Ca s'entretient, ses petites choses-là, faudrait pas l'oublier. Et puisque j'ai déserté mon pays natal pour quelques temps, c'est encore le meilleur moyen de vous faire part des dernières nouvelles. Mais bon, je suppose que vous savez ce qu'est un blog, ce en quoi cela consiste et ce qui le motive (en dehors de l'égocentrisme du bloggueur, avatar de l'égocentrisme de l'écrivain, le bloggueur étant un écrivain à l'état embryonnaire, un vague scribouilleur). 

Trève de bavardage... (Facile à dire!)

Je voulais quand même annoncer que j'ai reçu un message du CGRI, il y a peu. On m'y annonçait que mon mandat était reconduit. En d'autres termes, qui, eux, ne sont pas passés par le broyeur institutionnalisant : c'est reparti pour un an! Là, je suis encore indécise sur la réaction à adopter : la satisfaction personnelle ou le total désarroi. Je m'explique. D'un côté, je crois pouvoir être fière de moi. Réussir à convaincre les évaluateurs belges autant que mon boss tchèque devrait me conforter dans l'idée que, non, je ne suis pas là par hasard et que je m'en sors dans ce que je fais. En outre, cela ouvre une troisième année de sécurité financière, ce qui, en ces temps difficiles, est loin d'être négligeable. Selon certains, "j'ai tout compris"! Ben oui... Moi j'échappe à toutes les charges auxquelles les trentenaires belges doivent se soumettre. Pas de voiture (ce qui signifie : pas d'assurance-auto, pas d'essence...), pas d'eau et d'électricté (en Tchéquie, c'est compris dans le loyer qui est pas mirobolant au départ), frais de nourriture diminué. Bref, génial : mon porte-feuille se porte bien (d'autant mieux qu'il n'est plus en ma possession puisqu'on me l'a volé... Snif, snif, do svidania à mon porte-feuille moscovite). Mais tout n'est pas rose. N'avez-vous jamais entendu l'expression : "L'argent ne fait pas le bonheur" ? J'en suis la parfaite illustration, dans le sens (je crois devoir m'expliquer) que je me fous de bien gagner ma vie et d'économiser. Je suis face à une question assez lancinante : qu'est-ce que je fais ici ? Je n'arrive pas vraiment à trouver la réponse. Et lorsque je suis en période de grosses remises en question (comme c'est le cas pour le moment), je me dis que tous ces instants, je pourrai les vivre avec Benoît, perspective beaucoup plus réjouissante que de se dire, tous les trois jours, que la journée passée a été vide. Même si j'ai des ami(e)s ici, même si l'on sort, même si l'on parle...

Eh oui... Que faire ? A deux semaines d'un retour éclair au pays natal, à un mois de la fin de l'année, la question devient pressante ! Choisir, c'est mourir un peu... Pour mieux vivre, peut-être?

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